En gastronomie, l’art d’un bon cuisinier est de composer un plat succulent avec les ingrédients à  sa disposition.

 Je viens de lire « La Disparition » de Georges Perec et dois reconnaître avoir salivé devant son menu composé sans un ingrédient pourtant quasi indispensable à  tout auteur… A vous de juger (p.132) :

« Augustus offrait aux trois amis non un lunch frugal, mais un vrai balthazar. Il y avait pour plat introductif un chaud-froid d’ortolans à  la Souvaroff.  Aucun poisson, mais un homard au cumin pour qui l’on ouvrit un Mouton Rotschild vingt huit. Suivait un gigot cuit dans un jus d’oignon qu’haussait un savant soupçon d’anis. Suivant la tradition qu’on pratiquait toujours dans la maison Clifford, un carri subtil l’accompagnait. Puis l’on proposa un balkan au paprika, où l’on avait mis salsifis, cardons, artichauts, haricots blancs, radis noirs,. S’inspirant du trou normand, l’on donna à  chacun un magistral calvados,. Puis l’on offrit pour finir un parfait au cassis qu’accompagnait un Sigalas-Rabaud blanc qui aurait fait faillir Curnonky »

PS :   Avec la permission du grand Maître, et en sollicitant la bienveillance de mes lecteurs, je vous propose une conclusion en forme d’énigme :

Anton Voyl savoura t’il un jour un flan ? Pourquoi ?

Un bon d’achat (10€) garanti au primo trouvant 

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